Boom de la VOD : Dailymotion lance OpenVoD

En attendant l’arrivée des américains Netflix et Lovefilm (Amazon), le français Dailymotion a annoncé jeudi dernier son entrée sur le marché de la vidéo à la demande (VOD et SVOD).

L’offre de la plateforme vidéo française permettra aux ayants droits de monétiser leurs contenus en leurs faisant récupérer 70% des recettes.

Cette nouvelle offre est la première d’une longue succession de nouveaux entrants sur le marché de la VOD attendus courants 2013 : chaînes TV (TF1, Canal+), loueurs de DVD (Netflix, Video Futur) mais aussi plateformes de streaming (Dailymotion, Youtube). Points communs entre eux : la perspective des revenus générés par la VOD dans les prochaines années.

Dailymotion lance OpenVoD

Déjà testé depuis quelques mois auprès de partenaires triés sur le volet (France Télévision, Paris Saint-Germain), Dailymotion a annoncé la généralisation de son offre OpenVOD à 34 pays. Le dispositif permet aux ayants droits, producteurs et diffuseurs, de diffuser sur la plateforme vidéo leur contenu.

Plus rare, il leur offre aussi un pouvoir de diffusion en leur donnant : le choix du tarif appliqué, la date de diffusion mais aussi la forme de diffusion associée à la vidéo (location, achat ou encore abonnement). Le partage des recettes (70/30) est calqué sur celui d’Itunes.

Si OpenVod n’est pour l’instant ouvert qu’aux partenaires choisis par la plateforme, un élargissement est prévu aux vidéastes en herbe. Enfin la possibilité de diffusion de contenu live devrait permettre la couverture d’événement sportif ou culturelle. Intérêt principal d’OpenVoD ?

Permettre à Dailymotion de monétiser sa plateforme en se rapprochant d’un modèle économique viable mais aussi d’offrir auxx producteurs une nouvelle forme de diffusion et revenus.

En attendant YouTube, Amazon et Netflix

L’arrivée d’OpenVod confirme une chose, la bataille de la VOD devrait bien avoir lieu. De nouveaux acteurs, attendus courant 2013 et attirés par ses perspectives économiques, devraient considérablement étoffer le marché.

Youtube, propriété de Google, fait partie de ceux la : le site AdAge annonce que la plateforme vidéo devrait proposer des accès à 25 chaînes avec des abonnements compris entre 1 et 5 dollars par mois.

La répartition des recettes à 45/55 devrait être moins avantageuse que celle de Dailymotion mais la puissance de Google pourrait lui être bénéfique pour attirer des producteurs.

Les offres SVOD (vidéo à la demande par abonnement) américaines Lovefilm et Netflix sont elles aussi attendues courant de cette année sur notre territoire. La filiale d’Amazon, Lovefilm, a prévu son lancement d’ici quelques semaines dans l’héxagone comme l’a confirmé son président Jeff Bezos au Figaro : « Lovefilm développe actuellement une offre pour l’ensemble de l’Europe, dont la France » .

Netflix, nouveau leader américain de la diffusion de vidéo devant Itunes, a de son coté retardé son lancement afin de poursuivre son développement sur ses marchés existants. Son entrée dans l’hexagone ne fait néanmoins peu de doutes et devrait bousculer le marché existant via son catalogue de films conséquent.

Une concurrence qui s’intensifie donc et contraint le leader actuel, Canal Play Infinity, à se muscler afin de conserver son avance (200 000 abonnés pour son offre SVOD lancée il y’ a un an).

Une succession d’annonce a été faite dans ce sens afin d’attirer de nouveaux abonnés : offre disponible sur de nouveaux supports (applications Ipad ; Xbox 360), partenariat avec Gaumont ou encore tarif promo (1 euros jusqu’au 28 février et 6,99 euros après).

Une meilleure valorisation du contenu

Un choix d’offres VOD élargi : d’une part pour les consommateurs qui devraient en tirer bénéfices mais aussi pour les ayants droits qui profiteront de ces nouveaux moyens de diffusions et de monétisation de leurs contenus.

La création audiovisuelle (films, séries, documentaires …) qui souffrait jusqu’ici du succès du téléchargement illégal et du peu d’offres légales de qualité devrait en tout cas bénéficier de ce nouvel écosystème numérique en étant ainsi mieux valorisée.